Middas Krieger + lunar park

Nom: KRIEGER - anciennement Von Tod, noblesse d'âme ; et maintenant la douleur dans les artères, le sang sur les mains, la guerre pulmonaire, le poignard enfoncé jusqu'à la garde. Offrir les écorchures au néant, rejeter l'ancienne identité, devenir l’œuvre d'un autre.

Prénom: MIDDAS. Le roi fou, le roi aux paumes dorées, l'excédent de richesses, l'hybris et l'avarice. L'ancienne identité, Matthew, est traînée dans la boue. (Mud-Dle)

Rang : MOIRE. Les étincelles, l'esprit intranquille, le pouvoir au bout des doigts.

Âge : 35 ans, les années noires qu'on tente de laisser au passé.

Age où vous êtes devenu Moire : On croit que c'est la crise de la puberté, mais non, treize ans, l'âge des possibles.

Biographie (minimum 20 lignes) :


Il était une fois un jeune Moire du nom de Matthew Von Tod. Paisible, le regard terrible, il se fondait malgré tout dans la masse, s'embourgeoisant gaiement, ayant des aventures noctambules avec les femmes sulfureuses de sa caste. Une vie banale, ne s'inquiétant guère des remous de la société, des résistants. Sous l'égide des NYX, tout se passait à merveille. Il ne s'impliquait pas, l'insouciance dans l'âme. Assoiffé de tout, luxure, bonne chère...il ne savait pas aimer, il ne savait pas se préoccuper des autres. Il n'était qu'un énième homo superior se croyant infiniment mieux que le reste du monde. Méprisable en somme.

Il n'a pas toujours été ainsi. Adolescent à la découverte de ses pouvoirs télépathiques, il était l'innocence incarnée, un saint, presque un enfant de chœur pour ses chers parents. Il n'a pas vécu les troubles de l'enfance, mais la simplicité. Il s'est fondé dans un moule gracieux. La prestance, l'éducation qui forge sans étriquer. Le mot Moire a rapidement fait partie de son vocabulaire. Tu es l'élite, voilà ce qu'on lui répétait. Il se croit invincible, la peur devient obsolète. Il se destine à un grand avenir. Or il gâche son potentiel, ne fait pas toujours les bons choix, s'enfonce dans la facilité de sa condition. Il aura fallu une femme pour briser sa routine, une femme pour lui ouvrir les yeux sur le monde.

C'est le temps d'une nuit incivile, un espace différent, une autre dimension, une chronologie inversée, à contretemps. C'est le temps d'une nuit douce-amère et tendre. C'est le temps des corps chauds, des corps qu'on érige en dieux. Kyoran. Le visage du passé qui se craquèle comme ces figures de poupées. Kyoran, la guérilla, le feu interne, le vice, peaux contre peaux, une bousculade, une embardée. Et la chute. Des rencontres éparses, des hasards qui rapprochent, des mots qu'on ne dit pas, des regards qui font l'amour. La lasse absence. Le bonheur explosant en plein vol. Matthew connaît la dépendance, l'urgence de la chamade d'un cœur trop jeune. Il n'a pas su l'aimer, il n'a pas su lui offrir des merveilles. Autodestruction, l'inexorable. Il orchestre sa propre mort. Là-haut, la tour des Moires, l'acmé. Le symbole le fait sourire jaune. Une dernière œillade à la Belle. Sa Fleur du Mal. Elle ne l'aimera jamais comme lui. Elle est déjà loin. Le trépas ne serait qu'une vaine consolation. Il sent le vide l'aspirer. Il sent le vent le pousser. Il ne saurait se retenir. Des larmes de sang, du sel dans la bouche. Un au revoir qu'il murmure à la nuit. Un adieu qui se consume. Le sourire innocent, les ridules rient au coin des yeux humides. C'est comme un poignard qu'on enfonce en pleine poitrine. Partir, là-bas, les chants seront moins odieux. Il cherche le repos de son âme. Ne plus hésiter, ne plus reculer. Une dernière goulée d'air, il tombe. Mais c'est un sursaut de vie qui le sauve. Son inconscient s'accroche. Il hurle la vie. Les poumons enflent, un soupir.

Il s'abrutit. Drogues noires. Il souffre dans le silence de la ville qui s'émeut pourtant. Un nouveau nom qu'il se donne. Middas Krieger. Les jeux d'argent qu'il gagne. Les désœuvrés qu'il corrompt dans les casinos de la basse-ville. La guerre civile à nos portes, les combats font rage, le ghetto retranchant les humains, la fureur, le bruit assourdissant, un maelström incessant et sanglant. Et l'amour de naguère, l'amour au pied du mur. La vacuité de tout. Middas quitte quelques temps Muddle Island et se consacre à de sombres œuvres.

Lorsqu'il revient, une nouvelle dictature s'est installée, des pro-moires avec qui il renoue. Il est le fils prodigue qui rentre au bercail. Il est le garçon qui a fait fortune. De grandes fêtes en haut d'un building lui appartenant. Officiellement, beau riche qui peut tout avoir, même acheter les sentiments des demoiselles. Officiellement, PDG d'une entreprise pharmaceutique. Officieusement, certains de ses scientifiques tentent de percer le mystère de la stérilité de sa race. Il a sombré Matthew, de ses idéaux, il n'y a plus qu'une vaine poussière sur un meuble bancal. La noirceur au cœur, les humains avec qui il joue sans vergogne. Cruauté du passé qui tire les traits de l'homme. Le faciès fermé, on lui connaît des aventures et de rares esclandres, on le sait très occupé et plutôt discret en société malgré ses mondanités dignes de Gatsby le Magnifique.

Physique : Dégradation phénoménale, de l'innocence ne restent que des résidus. Vestige de son ancien être, qui avait une joie indicible de vivre. Si les courbes du visage et de la silhouette demeurent intactes, aussi intimidantes et régulières que dans sa jeunesse délurée, c'est la maturité qui s'affirme. Des traits plus secs, un regard qui n'est plus lointain mais pétrifiant. La carrure morne et effritée, mais toujours une puissance virile sous-jacente. Des cernes, empreintes belliqueuses, confèrent des ombres néfastes au faciès angélique. Il est l'incarnation de la sobriété. Costumes élégants, pas de clinquant, un bon goût modéré. Il n'a pas le désir de s'afficher. Mais son aura le trahit, ce maître des illusions, une haine inattendue en creux. Sur l'ourlet des lèvres s'imprime un sourire sardonique, comme un mauvais tour à jouer.

Caractère : Débonnaire, naïf, inconscient, franc, honnête, autant de termes qui ne le désignent plus. Il a sombré. Ange déchu, agacé par la vacuité du monde stellaire. Psychorigide, son monde est chiffré, agencé scrupuleusement comme dans un musée. Rien n'est dû au hasard. Il a refait sa vie dans laquelle l'humanité semble s'être évaporée. Dépourvu de morale, il prend les vies comme des agneaux dans un abattoir. L'hypocrisie à la bouche, il se gausse avec vous et vous envoie en outre-tombe l'instant suivant. Orgueil qu'il cache sous des affabilités. Les cicatrices ont le mérite de nous rappeler que le passé n'était pas un rêve. Meurtri de l’intérieur, il a fallu se reconstruire, retrouver des repères. Il est un homme à l'assurance inaltérable. Un bloc de béton, une impasse. Avancer en aveugle pendant plusieurs années a suffi pour accoucher d'une identité victorieuse.

Avatar (Nom de la célébrité choisie) : JENSEN ACKLES