Nom:
Kane
Prénom :
Katanyra, mais beaucoup diminuent le tout à Nyra
Rang :
Esclave
Age :
25ans
Biographie :
J'ai toujours connu ce monde, cette obscurité pesante, ce voile noir qui m'a toujours séparée de la lumière, à l'instar de ce nuage toxique sous lequel je suis née. La guerre, c'est ainsi qu'ils appellent cet événement pendant lequel j'ai vu les premières débauches de la vie. Je qualifierais plutôt ça de combat de coqs de basse cour se battant pour le seau de grains mais ça enlèverait du dramatique à la quasi extinction de l'humanité sur Terre.
Dans ces nuances de gris qui composent ma vie, l'une des premières fut ma mère. Que ceux qui pensent que la nature nous donne une famille en la présence de nos parents biologiques, soient damnés à jamais pour cette hérésie ou bien qu'ils me donnent leur définition de famille. Si cette définition est 'parent unique ne voyant en son enfant qu'un profit matériel et ayant la douceur d'un tyrannosaure unijambiste', là, d'accord, je peux dire que j'ai eu une famille.
Ma mère était fille de joie, péripatéticienne de maison close, appelez ça comme vous voulez, et mon père..et bien selon le point de vue, je n'en ai pas, ou j'en ai hypothétiquement des dizaines. Je vous laisse deviner de quoi mon avenir aurait été fait si je n'avais pas choisi de me rebeller, et, sous les coups, les cris et l'étalage de la violence sous toutes ses formes, je n'avais pas décidé de parsemer la nourriture de ma mère de ces magnifiques baies rouges toxiques qu'on pouvait trouver non loin.
Meurtrière. Peut on vraiment employer ce mot pour une personne née dans un monde où la mort à plus d'emprise que la vie ?
J'avais 7ans quand le patron de ma mère, Kris, un de ces "surhommes" appelés Moires, vint me chercher devant le corps sans vie de celle qui m'avait amenée en cette terre insensée.
Il me "dressa", c'est ainsi qu'il aimait décrire sa façon de se créer de nouveaux sbires, de les faire plier jusqu'à ce qu'ils lèchent le sol à ses pieds. J'ai été de ceux là, comme tous les autres à vrai dire puisque lorsqu'on ne cédait pas on gisait à terre pour de bon, marche ou crève c'était la loi dans cette petite ville de Pologne passée rapidement à la dictature Moire comme la majorité de ce qu'il restait du monde...de ce qu'était mon monde.
Néanmoins, dans sa tactique, Kris oubliait que même le plus effrayé des animaux pouvait garder des envies et des désirs et finir par sortir les crocs, et si mon corps lui obéissait, une flamme en moi continuait de brûler.
Dans la souffrance et la soumission, j'appris de nombreuses choses : nettoyer toute trace d'un crime, transformer un meurtre en suicide, tuer sous différentes formes, récolter des informations à la force de mon décolleté, et surtout, être une comédienne à toute épreuve.
Je ne suis plus certaine de ce qui a amené la fin de cette période de ma vie, je me rappelle seulement la souffrance intense dont il me reste les cicatrices, des lignes nettes formant un motif le long de mon dos, trois ronds bulleux que mon esprit voit encore brûler sous les cigarettes. Je me souviens vaguement de la colère qui s'est emparée de moi, du sang qui coulait sur mes mains, de la pointe de ma lame à mes poignets, dans un flot tumultueux. Je ressens encore la chaleur des flammes, j'entends leurs cris et je me délecte des insultes qu'il m'a lancées tandis qu'il sentait le poison prendre sa vie. Surhomme peut être, mais personne ne pouvait rien quand la nature décidait de vous bouffer de l'intérieur.
Ils ont tenté de m'arrêter, je crois, du moins la balle qui m'a traversée le flanc semble l'indiquer, ainsi que les marques sur mes poignets, à moins qu'elles ne datent du moment où ils ont décidé de me prendre comme exutoire et de me torturer. Qu'importe en fait, j'ai cru mourir, et dans la peur est venue la rage, si je tombais, ils venaient avec moi, et mes cendres rejoindraient les leurs.
C'est ce que j'imaginais quand mes yeux se sont fermés devant les flammes.
Et pourtant, je suis toujours en vie. Ironique quand on était prêt à la mort et qu'on sent que ce qui vous attend et pire que celle-ci. Mes plaies étaient pansées, mes mains liées, je sentais les vibrations des véhicules, trains, camions, bateaux. Je n'étais pas seule, et mes compagnons de voyage m'apprirent qu'ils venaient de multiples régions à l'est du Monde, tous vendus ou kidnappés à un marchand d'esclaves réputés qui ramenait du stock à l'une des places fortes de la puissance Moire.
Muddle Island.
J'en avais vaguement entendu parler, je savais juste que cet endroit suivait le même schéma que mon précédent enfer. En pire ou en meilleur, j'allais le découvrir. La lumière se fit violente après des jours d'obscurité, et on nous fit descendre pour nous présenter un à un à un homme.
"Les asiatiques se font rares de nos jours, j'espère que tu m'en tireras un bon prix..."
Il était temps de faire face à ce nouvel avenir, et de tenter de pouvoir l'écrire soi-même.
Physique :
Les lumières éclairaient par à-coups ses traits enfantins, relevant ses pommettes hautes, rendant plus fine encore l'arête de son nez.
L'arc en ciel des projecteurs rendaient imprécise son apparence et inconnus les détails de son être. Ainsi, de sa chevelure on ne pouvait observer qu'un éclat obscur et ondulant, de ses yeux, un vide sombre et profond.
Une main se promenait sur les courbes sinueuses de ses épaules descendant lentement le chemin chaotique de son dos et trouvant le creux chaleureux de ses reins.
Aucune expression ne traversait son visage, aucun sentiment, seul un froid désintérêt de la situation.
Cette main, une main masculine qui ne lui appartenait pas, quitta les rigoles douces de ses hanches avant de revenir à l'assaut des muscles saillants de son cou, glissant jusqu'à frôler les prémices d'une poitrine exposée par un profond décolleté. Cette main devint plus audacieuse et se retrouva vite stoppée par des doigts fins.
" My Lord"
Une série de flash emplie la salle, laissant découvrir l'auburn de ses iris.
" Tu as raison, c'est l'heure."
Elle baissa la tête dans une posture de soumission puis se leva, sa chevelure volumineuse et sauvage se balancant au rythme de ses mouvements. Tendant un bras fin, on lui donna son sac à mains et c'est d'une démarche aérienne qu'elle se dirigea hors de la piéce. Le mouvement de ses jambes élancées faisait onduler le tissu léger d'une robe haute couture voluptueuse et de sa silhouette se dégageait une apparente fragilité, brisée par une aura féline et féroce.Ses pas souples et silencieux la menèrent au dehors, là où le ciel grondait et pleurait. La rue était sans issue, éclairée d'un simple réverbère. Un homme était à genoux, suppliant un dieu inexistant.
L’atmosphère s'en trouvait prenante, tendue et un éclair déchira le ciel.
La pluie avait fait son oeuvre et c'est trempée que Kara fut illuminée par le filet tremblotant du réverbère, exposant sa peau hâlée et laissant apparaître ses origines asiatiques. Une goutte s'aventura sur son front, ruissela jusqu'à ses yeux ouverts. On lisait un combat dans ce regard, entre acceptation de son sort et flamme rebelle. La pluie noyait sa frange donnant naissance à un filet qui suivait la rive de ses sourcils, de ses yeux, de son nez frôlant ensuite des lèvres résignées.
Un cri, une détonation puis plus rien.
"Nyra, rentre, tu vas attraper froid."
- "Bien, je te laisse faire le ménage."
Caractère :
A toute personne qui viendrait lui parler, Nyra prendrait son son sourire le plus faux mais qui, aux yeux de la plupart, paraîtrait être la sincérité même, sort quelques mots bienveillants mais sans sens. Sa tâche sociale terminée, elle reprend ses traits glacés et retourne à son errance habituelle.
A ses yeux, le monde est un théâtre où l'on joue un rôle, laissant des mots doux sortir de nos bouches mais derrière les phrases innocentes se cache la vérité des pensées, le mal que les autres pensent de vous car l'être humain est belliqueux et égocentrique, ce sont des loups habillés en moutons rendant l'air suffocant sous leur mépris caché. Pour elle, les gens vrais sont comme le père Noël, elle a arrêté d'y croire et ne croit que ce qu'elle voit. De cette vérité elle a apprit à manier les mots comme des armes et à ne jamais croire ce qu'on a pu lui dire sans l'avoir vérifié.
Depuis son enfance on lui a apprit à être ce que les autres voulaient qu'elle soit, qui elle est au fond d'elle, même elle ne le sait sûrement pas, ou pas encore.
De ce même passé, elle a apprit à ne pas faire d'états d'âme, ni avoir de pitié, pas de sentiments non plus, elle vit par elle-même pour elle-même cherchant le plaisir dans le dépassement de ses limites, dans la maîtrise et la diversité des choses. Elle n'a pas de valeurs particulières à défendre, pas de rêves ni d'envies de futur, elle se fiche d'où elle est, de ce qu'elle fait et de pourquoi elle le fait, seule l'adrénaline et la survie importent.
Et pour cela, elle sait jouer de tous ses attributs pour obtenir ce dont elle a besoin..
Enfin, si Nyra est futée, n'ayant jamais suivi de cursus scolaire et ne connaissant que les bases la sortant de l'analphabétisme, elle a vrai manque de culture générale. Bref, parlez lui de peinture, de factures ou de l'avancée géopolitique des Moires ces dix dernières années et son silence ne sera pas celui de désintérêt mais celui de l'incompréhension la plus totale.
Autre :
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Boa
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Une amie m'a montré la voie ;)
MDPs envoyés à Kyoran